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Le handicap n'empêche pas le sport !

Lionel Brun

A 32 ans, Lionel Brun a déjà une carrière confirmée. Son handicap, une paralysie du bras gauche, est survenu lors d'un accident de moto en 1988, après quoi il est devenu skieur debout professionnel en handisport. Aujourd'hui, il est plusieurs fois médaillé aux Jeux Paralympiques, en coupe d'Europe, classé en Coupe du Monde. Le handicap ne l'a pas empêché de devenir sportif de haut niveau.

 

1- Comment avez-vous commencé le ski handisport ? Vous en faisiez déjà avant votre accident ?

Oui, j’étais au club des sports de La Plagne avant, pour le ski alpin, donc je faisais déjà des courses. Après mon accident, on m’a dit qu’il existait des courses pour handicapés. C’est comme ça que j’ai connu ce milieu, parce que je ne savais pas que le handisport existait à ce niveau.


2- Et le ski, vous aviez commencé tôt ? Etait-ce une vocation ?

J’ai commencé vers l’âge de 4 ans. Cependant, il y a beaucoup de gens qui attaquent le ski à cet âge-là maintenant. Même les vacanciers. Les petits sont acceptés au jardin d’enfants et commencent à skier vers 3 ans, donc les meilleurs arrivent déjà à skier à cet âge-là. Ce n’est pas exceptionnel d’avoir commencé tôt.


3- Quelqu’un vous a encouragé à commencer le handisport après votre accident ?

Je suis moniteur de ski en hiver et il y a une personne qui s’occupait déjà des handicapés en fauteuil au sein de l’école de ski. Elle connaissait bien ce milieu-là et m’a dit qu’on pouvait faire du ski en courses handisport. C’était très peu connu en 1990. C’est surtout grâce aux jeux d’Albertville en 1992, qui ont fait connaître un peu mieux la discipline, que le handisport s’est développé.


4- En tant que moniteur de ski, vous donnez des cours à des sportifs valides et/ ou handicapés ?

Eh bien uniquement à des personnes valides. Parce que, pour enseigner, on a surtout des personnes en fauteuil, au sein de l’école de ski de Belle-Plagne où je travaille. Cela fait plus de dix ans qu’ils s’occupent vraiment d’enseigner aux handicapés, certaines personnes sont formées pour ça. Il faut quand même ses deux bras pour pouvoir enseigner et assurer les personnes en fauteuil, pour les tenir au départ. Avec un seul bras c’est plus dur. C’est même impossible je crois.


5- Comment s’organisent les courses ?

Avant, on courait principalement par catégorie de handicap, c’est-à-dire tous les bras ensemble et ainsi de suite. Maintenant, les courses françaises et internationales, hormis les jeux et championnats du monde, se courent regroupés. Tous les skieurs debout courent ensemble et on a un coefficient par rapport à son handicap. Il y a trois grosses catégories : il y a les skieurs debout, les skieurs assis, et les malvoyants.
Pour les courses regroupées, une personne qui a un plus gros handicap que moi, par exemple amputée d’une jambe, va peut-être passer devant moi par rapport à son handicap si la course est plus facile techniquement. Si c’est un peu plus dur techniquement, je risquerais par contre de passer devant lui. Ça nivèle un peu tout le monde. C’est assez compliqué, mais l’idée est que ça dépend du handicap.


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