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Philippe Candeloro (1ère partie)

Philippe Candeloro

En pleine préparation de son spectacle sur glace « Alice au pays des merveilles ». Il est un exemple de la reconversion dans le patinage où son image est mise au service de la production.
Philippe Candeloro a un statut d'étudiant. Il critique la non reconnaissance en France des sportifs de haut niveau. Il voudrait qu'en France le statut de sportif soit reconnu surtout lorsque tu as servi la France.

 

1- Comme beaucoup de sportifs, vous semblez être tombé dans le monde du patinage artistique par hasard, comme on découvre les classes de neige à l'école, vous ça a été la patinoire de Colombes. Croyez-vous au destin ?

Oui et heureusement. On a tous un destin mais le plus important vient des gens que vous rencontrez et qui vous dirigent dans votre destin. Pour moi, cela a été André Brunet.


2- Lorsque vous étiez plus jeune, avez-vous subi des moqueries quant au sport que vous pratiquiez, assimilé à une activité pour les filles ? Car on remarque en lisant votre parcours que très vite, vous vous êtes orienté vers la créativité. Etiez vous complexé ?

En plus on me faisait faire de la danse classique, car à l'époque c'était dans les moeurs, et ce côté me gonflait le plus. Tout le côté artistique de ce sport, moi je l'avais zappé, j'avais honte. Je ne disais pas que je faisais du patinage artistique. Mais par contre, il y avait un côté très intéressant dans ce sport, c'était l'aspect sportif, physique et que les gens n'imaginent pas, même quand on le voit à la télé. Quand on est en compétition, on est censé tout réussir et à la télé, ils ne font voir que ceux qui réussissent puisqu'ils ne font voir que les meilleurs mais pas c eux qui peinent pendant quinze ans pour en arriver là.


3- Surtout lorsqu'il s'agit d'un entraînement quotidien...

Six heures d'entraînement par jour. J'avais huit ans et je débarquais à sept heures le matin sur la glace. Mais en même temps cela a été une enfance différente des autres et c'est cela qui me plaisait. Et encore aujourd'hui, je n'aime pas faire des choses banales, du réchauffé.


4- Vous venez de dire que votre ascension a été rapide (puisque vous avez connu des débuts tout de suite prometteurs à 8 ans grâce à André Brunet qui vous remarque, et une première victoire à la Sofia Cup à 17 ans).

En international oui, mais au niveau national, j'ai été champion de France à dix ans. Deux ans après mes réels débuts, j'ai commencé à foutre ma merde car auparavant pour être champion de France, il fallait avoir patiné quelques années, avoir été dans les petits papiers et moi mon ascension a été rapide.


5- Comme beaucoup d'enfants, vous avez expérimenté quelques sports, et alors, comment ou quand avez-vous vraiment compris que le patinage serait plus qu'un loisir pour vous ?

J'ai surtout pris conscience qu'il fallait faire un choix entre le sport et les études. Je ne voulais pas brûler les étapes. Avant de commencer le patinage, je faisais de la natation. Je nageais parmi trois cent dans la même piscine, et ça ne m'intéressait pas et j'étais pas un des meilleurs alors que lorsque j'ai commencé le patinage, j'ai remarqué que j'avais plus de facilités à être meilleur que les autres et je pense que c'est une des raisons pour laquelle je suis resté là dedans. Après, il y a eu des étapes. J'étais dans un système scolaire qui permettait de regrouper plusieurs sports (la natation, le tennis et le patinage) et donc c'était plus facile pour les parents de laisser leurs enfants faire des choix. Les cours étaient à proximité et on restait gérés. Ce système de sport-études était privé et déjà à l'époque, ce dernier était menacé par le public et à partir de là, j'ai eu beaucoup de mal à concilier les deux. Je suis rentré dans le privé en CE1 et jusqu'au CM2. Après, c'était un peu plus la galère car le niveau des cours par correspondance était supérieur à ce que l'on avait eu jusque là.


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