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Philippe Candeloro (1ère partie)

Philippe Candeloro

En pleine préparation de son spectacle sur glace « Alice au pays des merveilles ». Il est un exemple de la reconversion dans le patinage où son image est mise au service de la production.
Philippe Candeloro a un statut d'étudiant. Il critique la non reconnaissance en France des sportifs de haut niveau. Il voudrait qu'en France le statut de sportif soit reconnu surtout lorsque tu as servi la France.

 

6- Pour beaucoup, c'est l'occasion de décrocher ?

Surtout pour les parents qui décident encore à cet âge... Moi à dix ans, on a voulu me faire aller à l'Insep. Gros truc mais à trois quart d'heure de chez moi...Moi, j'étais bien à Colombes et le système que j'avais adopté me convenait. Après donc, il y a eu la sixième où la patinoire était plus loin de l'école, et j'ai zappé l'école, perdant par la même beaucoup de bases. J'ai à ce moment continué mon ascension vers le sport mais je voulais quand même aller jusqu'en troisième qui était encore une étape (6ème-3ème, puis 3ème terminale).
Je ne voulais pas resté sur un échec scolaire et je voulais au moins aller jusqu'en troisième avec un bon niveau.


7- Le public sait que vous êtes issu d'une famille nombreuse...

On n'était pas des intellos. Mon père était maçon donc pas un métier intellectuel, mais un métier dur, ma mère était chef-comptable. J'étais le dernier et avec quatre frères et soeurs, j'avais des exemples à suivre.


8- Justement, encore plus dans une famille nombreuse, il a fallu quand même faire des différences entre vous, pour vous et j'aimerais savoir ce qu'ont pensé vos frères et soeurs de votre médiatisation.

Je pense que ça a mis un malaise avec mes parents sans me le faire ressentir. Ce qui a été la plus grande force de ma famille, est qu'elle ne m'a jamais mis la pression et qu'il y a avait une grosse différence, car l'investissement était très lourd pour mes parents, pour mes frères et soeurs.


9- On a entendu souvent l'anecdote où vous aviez volé une paire de patins à glace, conscient de ce que vous pouviez coûter à vos parents...

Oui, enfin cette anecdote, ce n'est pas moi qui l'ait sortie et elle est fausse. Voler, j'ai volé comme tout le monde mais pas des patins. C'est trop difficile à cacher une paire de patins...Des bêtises, j'en ai faîtes avec un de mes frères mais heureusement, l'aîné nous mettait des claques, sinon on serait partis en « live ».

Demander à l'intéressé si il veut que ça paraisse afin de montrer que les médias ont parfois besoin de façonner une Cosette, ou si il préfère que cela soit retiré.


10- Le patinage vous a t'il empêché de sombrer dans la délinquance ?

Non, mais ce qui était bien, justement c'est que je vivais un côté très strict et un côté très libre même si mon entraîneur m'a toujours laissé beaucoup de liberté et c'est la plus grande reconnaissance que je peux avoir avec lui. Car même si je n'avais pas réussi dans le domaine sportif, je me serais construit une vie autour. (vie sentimentale, familiale, je n'ai pas été oppressé par mon sport à la différence d'autres entraîneurs qui détruisent mentalement des gamins). Et l'existence des sport-études est très formatrice car elle offre une maturité et permet à des jeunes qui n'aiment pas l'école de pouvoir se raccrocher concrètement à un système hiérarchisé existant mais différent.
Mais le problème qui persiste aujourd'hui, c'est le regroupement des grands centres sportifs comme l'Insep, Clairefontaine...qui restent des pôles d'entraînement mais qui obligent les gamins à se séparer de leurs familles.


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