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Philippe Candeloro (1ère partie)

Philippe Candeloro

En pleine préparation de son spectacle sur glace « Alice au pays des merveilles ». Il est un exemple de la reconversion dans le patinage où son image est mise au service de la production.
Philippe Candeloro a un statut d'étudiant. Il critique la non reconnaissance en France des sportifs de haut niveau. Il voudrait qu'en France le statut de sportif soit reconnu surtout lorsque tu as servi la France.

 

11- Le succès est assez rapide, mais très vite vous subissez des revers dus surtout à des problèmes physiques. (1995, blessure à la cheville suite à un accident de moto, mais vous reprenez l'entraînement rapidement et vous dîtes d'ailleurs « patiner avec la douleur a été la plus grande erreur de ma vie », en 1996, vous effectuez un programme court désastreux lors des Championnats du Monde. Racontez votre sentiment face à un mental et un moral qui semblent être au rendez-vous mais pas le moteur essentiel : le corps ?

Ces blessures ont été un frein dans mon ascension. Un sportif essaiera toujours d'aller le plus loin mais lorsque l'on se blesse mais que l'on se préserve pas, on garde en mémoire la blessure et c'est beaucoup plus difficile de revenir en parfait état. Moi, j'ai installé une douleur mentale, c'est-à-dire que même guéri, j'avais toujours mal mais mentalement.


12- Avez-vous avez essayé de comprendre ?

Pourtant, je n'avais pas envie de me freiner. J'étais en contradiction avec mon corps et c'est la pire des choses qui puisse arriver car c'est fatiguant, et on se met continuellement la pression en se rappelant qu'à la fin de l'année, il y a les Championnats du Monde et qu'il faut être prêt et que pour cela, on ne peut pas se permettre de s'arrêter ne serait ce qu'un jour. C'est une des grandes erreurs des entraîneurs, le repos. Moi, avec le mien, on a beaucoup discuté, et avec l'âge il faut savoir se ménager des temps de repos. Et c'est là que la force mentale est impressionnante, car pour en revenir à ma blessure, dans mon cas, il n'y avait que l'opération. La volonté m'a fait éviter pour un temps l'opération, même si cela a été un tort et que j'aurais du le faire tout de suite car le fait d'avoir attendu, a implanté cette douleur mentale dont je n'arrivais pas à me séparer. J'ai eu la chance de rencontrer de bons médecins mais je pense qu'il faudrait être pris en main beaucoup plus jeune. Je raconte ce que j'ai vécu mais je suis juste un exemple et pas une référence.

Propos recueillis par Carine Jamet pour Mediatechnix


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