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A la découverte d’Yves Parlier et de son « hydraplaneur »

Yves Parlier

A la découverte d’Yves Parlier et de son « hydraplaneur »
Le groupe Espace Sport y était et vous fait découvrir en avant première, cette prouesse technologique !

 

1- Yves Parlier en quelques dates, ou comment est né son projet :

Né le 14 novembre 1960. Marié, deux enfants, il vit à Arcachon. Ingénieur en matériaux composites, c’est sa passion pour la voile qui l’a conduit à en faire son métier.
En 1985, il a vingt-quatre ans lorsqu’il remporte sur son propre bateau la Mini-Transat, puis en 1991, la Solitaire du Figaro. Puis viennent ensuite, les participations aux grandes courses nautiques telles que le Vendée Globe, la Transat Anglaise, la Route du Café, la Route du Rhum… En 1997, avec Eric Tabarly, ils finissent premiers de la Transat Jacques Vabre, décrochant par-là même le record de l’épreuve.
Passionné de sports extrêmes et de montagne, Yves fait du parapente. En 1998, en essayant une nouvelle voile, c’est l’accident. Une chute de 200 mètres : tibia, péroné et hanche sont fracturés, le nerf sciatique est touché.
Il n’abandonne pas et le 5novembre 2000, il est sur la ligne de départ aux Sables d’Olonne. Et à la question : « Qu’est ce qui vous fait encore courir ? » Il répond : « Seule l’aventure est belle » Après 126 jours, 23 heures et 16 minutes de course, Yves franchit la ligne d’arrivée, 13ème au classement , mais vainqueur sur lui-même et dans le cœur des Français.

Yves Parlier est à l’image d’Eric Tabarly, un skipper visionnaire qui participe à l’évolution de la voile de haut niveau. Il est à l’origine de nouvelles solutions efficaces dans des domaines aussi variés que l’architecture navale, l’utilisation de matériaux composites, ou la mise au point de systèmes d’aide à la navigation.
En 2000, après dix années de compétition en monocoque, Yves Parlier se tourne vers de nouvelles aventures en revenant à ses premières amours : les multicoques. Avec son équipe, ils ont développé un nouveau concept de bateau, les hydraplaneurs, en adaptant au multicoque, le principe des coques à redans, issus des hydravions.

Le premier hydraplaneur catamaran de 60 pieds est actuellement en construction au Chantier Naval de Larros, sur le Bassin d’Arcachon.
Conçu pour planer au-dessus de l’eau et développé à base d’innovations et de techniques éprouvées, ce bateau révolutionnaire a pour objectif de participer aux principales courses océaniques et d’établir des records à travers le monde de 2003 à 2006, en équipage comme en solitaire.


2- La coque à redan : qu’est-ce-que c’est ?

Le projet d’Yves Parlier repose avant tout sur un principe inventé pour permettre aux hydravions de décoller et d’amerrir à grande vitesse : la coque à redan. Cette technique permet d’obtenir un appui dynamique sur l’eau, de faciliter le déjaugeage des coques et d’éviter les coups de frein au décollage ou à l’amerrissage. Des catamarans à moteur, utilisant des coques à redan, atteignent déjà des vitesses de pointe de l’ordre de 260 km/h !
Le catamaran, à partir d’une certaine vitesse, sortira de l’eau pour ne porter que sur les 3m2 avant du redan . A 40 nœuds, la résistance à l’avancement d’une coque à redan est 4 fois plus faible que celle d’une coque archimédienne et reste stable quelle que soit la vitesse. Tous les multicoques d’aujourd’hui fonctionnent grâce au principe d’Archimède quelle que soit la vitesse. La résistance à l’avancement de ces coques croît avec le carré de la vitesse, bloquant l’accès à des vitesses moyennes de 40 à 50 nœuds.
L’autre nouveauté de ce trimaran viendra de son poids (impliquant obligatoirement une configuration de type catamaran, afin de supprimer le poids de la coque centrale).


3- Quelle est l’originalité de ce projet ?

Avant tout, le redan qui permet aux coques de multicoque de planer à la surface de l’eau et ainsi d’aller beaucoup plus vite.


4- Pourquoi avoir choisi de construire cet « hydraplaneur » en Aquitaine ?

Pour y apprendre les matériaux composites et je suis tombé amoureux de cette région, car j’y trouve la mer, la montagne et la forêt.


5- Quel vœu formuleriez-vous aujourd’hui ?

Que les marées noires s’arrêtent et que l’on protège la mer et la planète ! La mer n’est pas une poubelle. Et ensuite par des mesures et des lois adaptées qui iraient de la création d’une brigade de pompiers de la mer à l’échelle planétaire au prélèvement d’une taxe de dépollution sur le pétrole, à l’instar de ce qui existe pour le recyclage des eaux usées.


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