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Aimé Jacquet : « Je travaille pour le football de demain… » (2)

Aimé JACQUET

(Deuxième partie)Aimé Jacquet, l'homme qui a mené en 98 les bleus à la victoire n'est plus sur le terrain mais travaille toujours pour le compte du football. Après avoir déposé sa casquette d'Entraîneur d'Equipe de France de Football, il s'est aussitôt remis au travail. Aujourd'hui, Directeur Technique National, il revient pour Sport-Avenir sur les moments fort du Mondial 98 et nous en dit un peu plus sur sa fonction actuelle...

 

1- S.A : Quel match a-t-il été le plus difficile à gérer en terme de stress : celui contre le Paraguay, où la France remporte 1-0 grâce au but en or, ou celui de la finale contre le Brésil ?

A.J : Vous me croirez ou pas, mais jamais une approche de match n’a été plus facile à gérer, plus évidente, que cette finale France- Brésil ! On avait répondu présents pour cette Coupe du Monde en France, on était là en finale, contre le Brésil, ce que tout le monde espérait secrètement. Il n’y avait que du bonheur à prendre…Et on l’a pris !


2- S.A : Au moment où l’arbitre siffle la fin du match, la France devient Championne du Monde de football. Vous dites dans votre livre ne pas avoir réalisé immédiatement ce qu’il se passait. Comment se sont déroulés les jours qui ont suivi la victoire ?

A.J : C’est vrai, il y a eu comme un grand trou noir, on est porté par les événements mais on ne les imprime pas. Pendant deux, trois jours, on a été sur notre nuage, la fête à Clairefontaine, les Champs-Elysées, le 14 juillet à l’Elysée… et puis, le grand plongeons, les nerfs lâchent, on se rend compte qu’on a tout donné pendant six mois, sans répit, et que c’est fini. Pas simple à gérer…


3- S.A : Avez-vous eu, en tant qu’entraîneur, à conseiller vos joueurs pour leur éviter de faire de mauvais choix ?

A.J : C’est difficile, en tant qu’entraîneur de conseiller un joueur, car on se retrouve juge et partie. Mais l’entraîneur ne doit jamais oublier qu’il est d’abord un éducateur au sens fort du terme et que ses conseils éventuels doivent intégrer le joueur dans sa globalité, sans rien occulter, mais en ayant, là encore, présent à l’esprit la prééminence du projet sportif, sur l’aspect financier par exemple.


4- S.A : En tant que DTN et éducateur, comment agissez-vous pour enrayer ces dérives ?

A.J : Aussi bien les entraîneurs nationaux au sein de la DTN, que les Conseillers Techniques Régionaux dans les Ligues et les Conseillers Techniques Départementaux dans les Districts, n’oublient jamais leur mission éducative. Dans les très nombreux stages de détection, de sélection ,comme lors des formations de cadres techniques, nous prêchons la « bonne parole ». Nous mettons en garde contre toutes les dérives, le recours au dopage, la violence, la tricherie sous toutes ses formes, l’argent déstabilisateur, etc. …


5- S.A : Vous étiez présent au dernier mondial en tant que DTN. Qu’a-t-il manqué, selon vous, à l’équipe de France pour poursuivre son aventure ?

A.J : L’Equipe de France a raté son Mondial, point final. Les performances n’ont en rien correspondu à son potentiel. A partir de là, on peut échafauder mille hypothèses, avouer mille explications sans être certain de cerner la vérité. C’est la loi du sport, on sait que ces choses- là peuvent arriver. Et ça nous est arrivé…


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