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Interview Abedi Pelé

Abedi Pelé

Abedi Pelé, le dribbleur fantastique, a connu la gloire dans la grande équipe de l’OM, vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1993. Il a ensuite joué à Turin et à Munich. Il a été trois fois ballon d’or africain, de 1991 à 1993. Abedi Pelé a arrêté sa carrière en novembre 1999.

 

11- ES : Pour le championnat africain, vous n’aimeriez pas garder les joueurs pour faire un championnat fort ? Quand on voit la Coupe d’Afrique des Nations, les stades sont toujours pleins, l’ambiance est phénomènale…

AP : C’est toujours bien, mais les joueurs n’aiment pas rester longtemps. Dès qu’ils jouent un ou deux bons matchs, ils s’enflamment et partent en Europe. Alors il faut qu’on retrouve des jeunes pour remplir les stades et c’est très difficile de faire ça chaque année. Mais on travaille.


12- ES : Justement, votre rôle au sein de la Fédération Ghanéenne, pouvez-vous nous en parler ?

AP : Depuis deux ans, je suis au Comité Exécutif, on est cinq à gérer le football ghanéen. Mon boulot, c’est d’être en charge des clubs de formation des 12 ans jusqu’à 17 ans et c’est moi le Président et j’ai amené cette idée de formation au Ghana. Avant, ça n’existait pas et maintenant, on a des sponsors qui amènent beaucoup d’argent pour faire les tournois régionaux chaque année. On choisit une région chaque année pour faire le tournoi, comme ça, on fait profiter toutes les régions.


13- ES : Et comment se déroule l’encadrement des jeunes talents ?

AP : Avant, on était accusé de faire jouer des gens plu vieux que leur âge. J’ai coupé tout relation avec les gens qui faisaient ça. Aujourd’hui, on a une formation très forte et ils ont le bon âge. Les gens n’ont pas accepté ça facilement mais moi qui ait fait une longue carrière en Europe, je sais ce que c’est. j’ai pris cette décision et on a commencé à travailler et on est en train de réussir ce qu’on veut mettre en place.


14- ES : Devenir entraîneur du Ghana, ça vous intéresserait ?

AP : Non, ça ne m’intéresse pas. Comme je suis toujours en cravate et en costume, dans un des comités de la FIFA. Je suis aussi vice-président de la West African Football Union qui comprend le Nigéria, Ghana, Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Burkina-Faso, Togo… on est 16 et on est très costaud. Et on fait tout pour. Donc j’ai beaucoup de boulot. Ca change par rapport à jouer au ballon.


15- ES : Quels joueurs ghanéens suivez-vous plus particulièrement les performances en France ?

AP : Il y a Essien que je suivais beaucoup à bastia. C’est un bon joueur. Et il y a Nyarko aussi qui est au PSG. Je suis content de leurs prestations. Quelqu’un comme Essien, il est arrivé jeune et a commencé à montrer ses valeurs.


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