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Interview de Mehdi Baala (1ère partie)

Mehdi Baala

A l'aube des prochains Jeux Olympiques d’Athènes, Mehdi Baala, 25 ans, s'est imposé comme une référence mondiale du 1500 m. Marié et père d'une petite fille, Mehdi Baala est à l'aise sur les pistes et en dehors du stade. Vice-champion du monde en 2003, champion d'Europe en 2002 et recordman de France de la distance, le palmarès de l'athlète français est déjà bien étoffé. Après être passé tout près du titre mondial l'année dernière, Mehdi Baala veut aujourd’hui gravir la marche la plus haute du podium olympique. Selon son entraîneur, Jean-Michel Dirringer, Mehdi en est tout à fait capable. Après Noureddine Morceli et Hicham El Guerrouj, il se pourrait bien que Mehdi Baala entre à son tour dans la légende du 1500 m…

 

1- Vous avez commencé très tôt l’athlétisme. Déjà, lorsque plus jeune vous accompagniez votre mère faire les courses, vous deviez courir vite pour la suivre. Votre passion pour l’athlétisme vient-elle de là ?

Nan (rires), je ne pense pas. C’était une petite anecdote que j’avais racontée et c’est vrai qu’à cette époque ma mère marchait vraiment vite quand elle allait au marché et j’étais obligé de courir pour ne pas la perdre. En fait, au départ je n’étais pas vraiment passionné par l’athlétisme mais j’étais fait pour ça et à l’école je participais toujours aux cross. L’athlétisme étant un sport difficile, c’est pas facile d’être passionné mais c’est venu par la suite.


2- Votre inscription à l’ASPTT Strasbourg a été relativement tardive, Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de pousser la porte d’un club ?

Déjà, je n’aurai jamais fait le chemin jusqu’au club si des amis n’étaient pas venus me trouver pour que j’aille m’inscrire. Sans eux, je ne l’aurai pas fait tout seul parce que j’étais un jeune de cité et que je ne m’en sentais pas capable. Quand on entend dire que tous les banlieusards sont des gens à part, des bons à rien… on finit pas rester chez nous et entre nous.


3- Quelque part c’est grâce à votre frère et vos amis que vous en êtes là aujourd’hui ?

Oui, en fait ce sont trois amis avec qui j’ai grandi et qui avaient alors commencé l’athlétisme. Un jour, ils sont venus me chercher parce qu’ils leur manquait quelqu’un pour former une équipe : ils étaient trois et ils devaient être quatre, alors quand le coach leur a demandé de trouver quelqu’un, ils ont tout de suite pensé à moi. Ils sont venus et c’est comme ça que ça a commencé.


4- D’ailleurs, peu de gens le savent, mais votre frère est aussi un athlète de haut niveau puisqu’il a été champion de France en 2002 de marathon (au Havre). Où en est-il actuellement ?

Il est en préparation pour le marathon de Paris pour l’instant. Il essaie de faire son trou et de faire des performances sur marathon. Le marathon est une discipline très difficile qui demande beaucoup de persévérance. Il a commencé un peu tard la course à pied et un peu tôt le marathon donc je pense qu’il lui faudra encore quelques années pour vraiment percer mais là, déjà, il commence à faire des choses intéressantes.


5- Après vos débuts à l’ASPTT, à partir de quel moment avez-vous pris conscience de vos capacités à faire carrière dans l’athlétisme ?

Relativement tôt, c’est allé crescendo puisque dès le départ je me suis fixé des objectifs assez simples : essayer d’être champion régional puis après, aller aux championnats de France dans les catégories juniors, ce qui était déjà un gros challenge pour moi. Ensuite c’est allé au fur et à mesure. Quelque part, je me suis fixé des objectifs en fonction de mes capacités, je n’ai pas tiré de plans sur la comète parce que je savais que ce n’était pas possible dans l’immédiat. Donc j’ai appris à être patient.
C’est vrai que j’ai battu un record de France un an après mes débuts, et que ça m’a alors donnée des envies de continuer, on veut essayer le championnat de France, le championnat du monde junior… après, c’est une suite logique.


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